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Projet RESPIRE - Résister en images. De la ville coloniale à la ville créative

Publié le 27 novembre 2024 Mis à jour le 17 décembre 2024

Découvrez le projet pédagogique "RESPIRE", un projet dans lequel des étudiant·e·s créent leurs propres productions photographiques, littéraires et audiovisuelles en s'inspirant des œuvres de l’écrivaine Valentine Goby et de la photographe Beatrix Von Conta. Un projet porté par Valérie Deshoulières de l'UFR LCSH.

Porteuse de projet : DESHOULIERES Valérie

Équipe projet
Myriam Lépron – Enseignante référente auprès de la direction du Service Université Culture
François-Nicolas L’Hardy - Directeur de l’Hôtel Fontfreyde- Centre photographique Paule Lanternier chargée des relations publiques de l’Hôtel Fontfreyde

Partenaires socioéconomiques : Festival Littérature au Centre – LAC

Résumé du projet :
Le projet RESPIRE s’inscrit dans une dynamique culturelle et pédagogique innovante, visant à conjuguer la réflexion littéraire, la créativité et l'engagement artistique. Inspiré par les travaux de Marielle Macé sur les besoins d’air et de renouveau, ainsi que par les concepts de « ville créative » développés par Elsa Vivant, ce projet ambitionne de renforcer le lien entre littérature, arts visuels et urbanisme à Clermont-Ferrand. Cette ville, candidate au titre de Capitale européenne de la Culture 2028, constitue un terrain fertile pour des initiatives mettant en valeur son potentiel culturel.

Conçu pour les étudiants du Master 1 à distance en Lettres et création littéraire, parcours « Littératures, Francophonie, Création » de l’Université Clermont Auvergne, en partenariat avec le Centre d’enseignement à distance (CEAD) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), RESPIRE se déploie autour d’un séminaire intitulé « La photo, c’est des yeux en plus ! » (Valentine Goby). Ce module explore les interactions entre littérature et images fixes (photographie et peinture), offrant une approche interdisciplinaire et participative.

L’objectif principal est de réduire la distance culturelle entre les étudiants, souvent éloignés géographiquement (France et divers pays d’Afrique), et Clermont-Ferrand, en les intégrant activement à deux lieux emblématiques de la scène culturelle locale : l’Hôtel Fontfreyde - Centre photographique et le Festival Littérature au Centre (LAC).  

Témoignage de l’enseignante  :
Le projet « RESPIRE » ou « Quelque chose plutôt que rien »…

Je me souviens du titre d’un spectacle de Sophie Renauld à l’affiche de plusieurs théâtres en 2016 Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? et de la méditation générée par ce titre. Variations sur le thème : « Pourquoi FAIRE quelque chose plutôt que rien ? ». Cette question, devenue, au fil des ans, une sorte de commandement supérieur, est à l’origine du projet RESPIRE.  

Je venais de renoncer à diriger le Master Lettres à distance et me suis retrouvée seule face à la plateforme Moodle. Je ne l’avais jamais utilisée, mais me suis vite prise au jeu. J’aurais pu me contenter d’y déposer chaque semaine mon cours de littérature comparée – ce qui eût déjà représenté un travail certain, mais sensible, d’une part, à l’éloignement géographique des étudiants et des étudiantes auxquels je le destinais et, d’autre part, admirative de l’engagement et des choix artistiques de deux foyers de la vie culturelle clermontoise : le Festival Littérature au Centre (LAC) et l’Hôtel Fontfreyde-Centre photographique, j’ai eu le désir de « faire quelque chose » en découvrant les STP.

Grâce au dynamisme du Pôle IPPA-Learn’in Auvergne (Eléa Bouyssou et Arnaud Mouzat), ce projet a pris des dimensions, à la fois critiques et créatives, insoupçonnées. Les artistes associées, la romancière Valentine Goby et la photographe Beatrix, nous ont en effet aidés, grâce à leur niveau d’exigence, à le déployer. Je retire personnellement beaucoup de satisfaction de cette expérience et les étudiants qui y ont participé également : la plupart n’avaient jamais rien produit dans le registre de la création (écriture de textes ou réalisation d’images) et ont été surpris par ce qu’ils avaient réussi à livrer.

Leurs témoignages convergent : ils se sentis valorisés par la possibilité de partager avec le public leurs productions (lecture de leurs textes à l’Hôtel Fontfreyde et exposition de leurs images sur le site de Gergovia). Non seulement, ce projet aura rendu la plateforme Moodle plus attractive aux étudiants inscrits en MaD1, mais il aura aussi permis, peut-être, de révéler quelques vocations. D’encourager les étudiants à développer leur « imagination créatrice ».

Je ne regrette pas, par conséquent, de m’y être investie pleinement et d’y avoir consacré beaucoup de temps et d’énergie. Si je devais formuler une autocritique, elle porterait sur la communication en amont : j’aurais dû le présenter plus tôt, afin d’enregistrer plus d’inscriptions. Si je reprenais ce projet l’an prochain, en tenant compte de l’actualité artistique clermontoise 2024-2025, il serait important d’en informer les services de la communication de l’UCA (Stéphanie Demaison) et d’organiser une visioconférence avec les étudiants du MaD.  

Nous avons aussi évoqué avec Marine Guida la possibilité d’élargir le projet à l’ensemble du Master Lcréa. Mais cela n’est envisageable qu’avec l’accord de l’ensemble de mes collègues et en coopérant avec eux. Je voudrais souligner enfin que je tiens à la disposition du futur Learning Center un ensemble de 36 photos prises par les étudiants, développées par l’atelier Baryté et prêtes à l’accrochage.


Réalisations des étudiants :
 
 

Visite virtuelle de l’exposition “Tenir ensemble” de Beatrix Von Conta à l’Hôtel Fontfreyde – Centre photographique :

Interview de Valentine GOBY :