(2024) Mise en place d'une pédagogie active pour la formation du pharmacien au conseil en risque animal

Publié le 7 mars 2025 Mis à jour le 7 mars 2025
Porteur de projet : Gueirard Pascale
Membres de l'équipe projet : Damien Balestrino, Ola Habanjar, Laurence Ollivier-Nakusi

Résumé du projet : 

Le projet proposé a pour objectif de redynamiser les enseignements de l’UE optionnelle risque animal, végétal et fongique sur sa partie « risque animal ». Elle concerne les étudiants de 2ème année du cursus pharmaceutique (DFGSP2, 1er semestre).

Les objectifs de cette UE sont de découvrir, savoir reconnaitre et identifier les principaux risques animaux, végétaux et fongiques intéressant le futur pharmacien. Elle est actuellement structurée de la façon suivante :

-une partie « risque végétal et fongique » assurée par F. Caldefie-Chezet et Laetitia Delort du laboratoire SVFp, Sciences Végétales et Fongiques pharmaceutiques (UFR de pharmacie).

-une partie « risque animal » assurée par P. Gueirard du laboratoire de Biologie cellulaire (UFR de pharmacie) depuis la rentrée universitaire 2023/2024.

La partie risque végétal et fongique comprend 8 heures de cours magistraux et 3 heures d’enseignements dirigés, incluant la reconnaissance de plantes fraiches toxiques, l’utilisation de la flore et un programme d’entrainement à la reconnaissance de plantes par ordinateur (RAO).

La partie risque animal comprend à ce jour uniquement des cours magistraux, avec 8 heures d’enseignement théoriques préparées pour la rentrée universitaire 2023/2024, première année de prise en main de la matière.

Au cours du semestre, les étudiants ont un travail de synthèse (10 heures) à effectuer sur un thème choisi dans une liste d’animaux ou de végétaux à risque établie par les enseignants (travail en trinôme). Ils présentent leur travail à l’oral devant un jury composé des enseignants des 2 laboratoires participant à cette UE et de l’ensemble des étudiants (10 minutes d’oral et 5 minutes de questions).

La problématique réside dans le fait que la partie risqua animal a jusqu’à maintenant été enseignée de façon traditionnelle, avec beaucoup de notions très détaillées et très intéressantes sur le plan fondamental, mais éloignées de la réalité de terrain du métier de pharmacien. Au comptoir, à l’officine, le pharmacien doit savoir quelle est la conduite à tenir devant un patient qui est ou qui a été en situation de risque animal. Il faut donc évoluer vers une pédagogie plus active, en partant de la réalité clinique (observation clinique) pour remonter aux notions fondamentales et non pas l’inverse. C’est par exemple le cas pour une personne arrivant à l’officine suite à une piqûre par un insecte volant de type abeille, frelon ou guêpe. Le pharmacien fait une observation clinique (utilisation de ses connaissances sur la symptomatologie après piqûre par un insecte venimeux et l’évolution clinique en fonction du statut immunitaire de la personne, allergique ou pas par exemple) puis fait appel à ses connaissances sur l’anatomie de ces insectes (glande à venin, présence ou pas d’un dard, dard à retirer ou pas par exemple) et la composition chimique du venin. Il décide alors de la conduite à tenir (urgence clinique ou pas) et conseille ou oriente le patient vers son médecin traitant ou les services d’urgence médicale si nécessaire.