(2023) ÊTRE PSYCHIATRE D’ENFANT ET D’ADOLESCENTS : LE PODCAST
Publié le 27 novembre 2024 – Mis à jour le 27 novembre 2024

Porteur de projet : LACHAL Jonathan
Membres de l'équipe projet : LACHAL Jonathan, LIGIER Fabienne, NOTREDAME Charles Edouard, SPODENKIEWICZ Michel, PIOT Marie Aude
Résumé du projet :
La psychiatrie est confrontée à une crise d’attractivité sans précédent. Le nombre de psychiatres en activité en France a chuté entre 2016 et 2023 de 14 272 à 13 344 (1). Selon les projections de la DRESS, la courbe devrait commencer à s’inverser seulement à partir de 2029 (2). La psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent est touchée de façon particulièrement préoccupante. Franck Bellivier - ministre délégué à la Psychiatrie et à la Santé Mentale -considère même la discipline comme « sinistrée » par un nombre de pédopsychiatre ayant été divisé par 2 en l’espace de 10 ans.
Pour autant, la réforme du 3ème cycle des études médicales a ouvert d’importantes opportunités pour le renforcement de l’enseignement, notamment quant à la maquette du Diplôme d’étude spécialisée en psychiatrie. L’attractivité de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent pourrait s’en trouver consolidée. Dans le prolongement de la réforme du 2ème cycle des études médicales, ce « nouvel » internat traduit un changement de paradigme pédagogique au profit d’un meilleur accompagnement des internes – encore considérés comme des apprenants – dans l’acquisition de compétences professionnelles et la mobilisation contextualisée et appliquée de leur savoir.
Or, en dehors des stages, les offres pédagogiques qui soutiennent la professionnalisation et la responsabilisation des étudiants de 3ème cycle restent rares. D’une façon plus générale, la dimension initiatique de l’internat, c’est-à-dire l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être traduite en une expérience subjective du « devenir » médecin, est souvent oubliée. Pourtant, l’accompagnement du « curriculum caché » (3) des futurs pédopsychiatres permettrait d’insuffler du sens à l’activité médicale, de promouvoir les valeurs d’engagement, de service public ou d’utilité sociale, de valoriser le plaisir de la rencontre médecin-malade, de mettre en relief la stimulation intellectuelle de la clinique ou encore de rendre compte des déclinaisons incarnées des pathologies qu’ils aurons à rencontrer « dans la vraie vie » (4). Par-là, la transmission de la praxis et de savoir expérientiels de la pédopsychiatre constituent à n’en pas douter un puissant levier d’attractivité pour la discipline, autant qu’un catalyseur des enseignements formels.
Références :
Membres de l'équipe projet : LACHAL Jonathan, LIGIER Fabienne, NOTREDAME Charles Edouard, SPODENKIEWICZ Michel, PIOT Marie Aude
Résumé du projet :
La psychiatrie est confrontée à une crise d’attractivité sans précédent. Le nombre de psychiatres en activité en France a chuté entre 2016 et 2023 de 14 272 à 13 344 (1). Selon les projections de la DRESS, la courbe devrait commencer à s’inverser seulement à partir de 2029 (2). La psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent est touchée de façon particulièrement préoccupante. Franck Bellivier - ministre délégué à la Psychiatrie et à la Santé Mentale -considère même la discipline comme « sinistrée » par un nombre de pédopsychiatre ayant été divisé par 2 en l’espace de 10 ans.
Pour autant, la réforme du 3ème cycle des études médicales a ouvert d’importantes opportunités pour le renforcement de l’enseignement, notamment quant à la maquette du Diplôme d’étude spécialisée en psychiatrie. L’attractivité de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent pourrait s’en trouver consolidée. Dans le prolongement de la réforme du 2ème cycle des études médicales, ce « nouvel » internat traduit un changement de paradigme pédagogique au profit d’un meilleur accompagnement des internes – encore considérés comme des apprenants – dans l’acquisition de compétences professionnelles et la mobilisation contextualisée et appliquée de leur savoir.
Or, en dehors des stages, les offres pédagogiques qui soutiennent la professionnalisation et la responsabilisation des étudiants de 3ème cycle restent rares. D’une façon plus générale, la dimension initiatique de l’internat, c’est-à-dire l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être traduite en une expérience subjective du « devenir » médecin, est souvent oubliée. Pourtant, l’accompagnement du « curriculum caché » (3) des futurs pédopsychiatres permettrait d’insuffler du sens à l’activité médicale, de promouvoir les valeurs d’engagement, de service public ou d’utilité sociale, de valoriser le plaisir de la rencontre médecin-malade, de mettre en relief la stimulation intellectuelle de la clinique ou encore de rendre compte des déclinaisons incarnées des pathologies qu’ils aurons à rencontrer « dans la vraie vie » (4). Par-là, la transmission de la praxis et de savoir expérientiels de la pédopsychiatre constituent à n’en pas douter un puissant levier d’attractivité pour la discipline, autant qu’un catalyseur des enseignements formels.
Références :
- santé mentale.fr. Crise de l’attractivité en psychiatrie : état des lieux et perspectives par Frank Bellivier [Internet]. 2023. Disponible sur: https://www.santementale.fr/2023/01/crise-de-lattractivite-en-psychiatrie-frank-bellivier-dresse-un-etat-des-lieux-et-des-perspectives/
- Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Projections d’effectifs de médecins [Internet]. 2021. Disponible sur: https://drees.shinyapps.io/Projection-effectifs-medecins/
- Ozolins I, Hall H, Peterson R. The Student Voice: Recognising the hidden and informal curriculum in medicine. Medical Teacher. 1 janv 2008;30(6):606‑11.